Le Cannabis diminuerait l’obésité
Des chercheurs américains se sont intéressés à la corrélation entre faible croissance de l’indice de masse graisseuse et la consommation de cannabis. Les résultats indiquent que le cannabis réduirait la propension à l’obésité.
Une corrélation entre faible obésité et consommation de cannabis ?
Le taux d’obésité de la population adulte en France est estimé à près de 16,5% aujourd’hui. Un chiffre qui a doublé en vingt ans, il était alors de 8,5% en 1997.
Un autre problème de santé publique qui préoccupe les autorités et attire leur attention. Les recherches en la matière sont nombreuses, mais l’éclairage apporté est quelque peu différent cette fois puisque l’obésité est mise en perspective avec la consommation de cannabis.
C’est le Département de Médecine Familiale de l’Université du Michigan à East Lansing aux États-Unis qui a publié cette étude, dévoilée le 16 mars 2019 au sein de l’International Journal of Epidemiology.
La consommation de cannabis agit sur la hausse de l’IMC.
Un échantillon représentatif de la population américaine a été observé durant trois ans. Il s’est avéré que les membres du panel consommant du cannabis ont vu leur IMC (Indice de Masse Corporelle) augmenter plus lentement par rapport aux autres sujets qui, eux, n’en consomment pas.
En complément, les adultes ont passé une série d’entretiens personnels au sujet de leur consommation de cannabis tandis que leur poids et leur taille étaient relevés lors de la vague 1 (2001-2002) et 2 (2004-2005). Les données ont alors été agrégées à l’aide d’un logiciel.
Lors de la seconde vague, le panel était alors composé de :
- 77% n’ayant jamais consommé de cannabis
- 18% ayant cessé leur consommation
- 3% de consommateurs occasionnels
- 2% d’utilisateurs quotidiens
L’évolution sur les trois ans montre une augmentation de l’IMC dans tous les sous-groupes. Il existe toutefois un lien entre une faible augmentation de l’IMC chez les consommateurs réguliers de cannabis, là où des non-consommateurs voient leur IMC croître à une vitesse plus élevée.
Bien que la recherche semble démontrer l’existence d’un modèle reposant sur l’action de la consommation de cannabis et une faible croissance de l’IMC dans le temps, des tests méthodiques et plus pointus seront nécessaires afin de le prouver.