C’est une démarche louable tant cette infection touche nombre de personnes dans le monde et s’avère impossible à traiter définitivement. La condition provoquée par l’asthme allergique peut être soulagée grâce à certaines molécules, mais il n’existe pour l’heure aucune procédure permettant d’éradiquer la maladie.
L’Université Extreme Sud de Santa Catarina, à Criciúma au Brésil s’est lancée dans une étude sur l’asthme allergique. Publiée le 15 janvier 2019, elle a démontré que le CBD présente une « action notable » sur des souris. Extrait choisi : « L’asthme est caractérisé par une inflammation chronique des poumons et une hypersensibilité des voies respiratoires. L’asthme reste un problème majeur de santé publique et, à l’heure actuelle, il n’existe aucune intervention efficace susceptible d’inverser le remodelage des voies respiratoires. Le cannabidiol (CBD) exerce des effets immunomodulateurs en activant les récepteurs aux cannabinoïdes-1 et -2 (CB1 et CB2) situés dans le système nerveux central et les cellules immunitaires, respectivement. Cependant, comme le rôle du CBD sur le remodelage des voies aériennes et les mécanismes de CB1 et CB2 ne sont pas complètement élucidés, cette étude a été conçue pour évaluer les effets du cannabidiol dans ce scénario. »
L’asthme allergique a été inoculé chez des souris exposées à l’ovalbumine, et la mécanique respiratoire, la teneur en fibres de collagène dans les septa des voies respiratoires et alvéolaires, les taux de cytokines et l’expression de CB1 et CB2 ont été déterminés. De quoi permettre de quantifier et qualifier l’action du CBD. En complément, les expressions de CB1 et CB2 dans les expectorations induites d’individus asthmatiques et leur corrélation avec l’inflammation des voies respiratoires et la fonction pulmonaire ont également été évaluées.
Le traitement à base de CBD diminue l’hyper-réactivité des voies respiratoires tandis que l’élastance pulmonaire statique n’est réduite qu’à des doses considérées comme hautes.
Autre observation de taille à la lecture des résultats : la diminution de la teneur en fibres de collagène dans les septa des voies respiratoires et alvéolaires et de l’expression de marqueurs associés à une inflammation dans le liquide de lavage broncho-alvéolaire et l’homogénat de poumon.
Il faut garder à l’esprit qu’il demeure une corrélation significative et inverse entre la fonction pulmonaire chez les patients asthmatiques et les taux de CB1. L’action du traitement au CBD s’avère alors efficace : on constate une diminution des processus inflammatoires et de remodelage dans le modèle de l’asthme allergique.
Les mécanismes d’action semblent arbitrés par la signalisation CB1 / CB2. Ces récepteurs peuvent toutefois agir différemment sur le remodelage des poumons et l’inflammation. Ainsi, le CBD, quelle que soit la posologie, a réduit l’hyperactivité des voies respiratoires et diminué l’inflammation.
