Le cannabis, une option dans l’autogestion de l’endométriose ?

Les possibilités d’utilisation du cannabis médical dans le cadre du traitement de l’endométriose sont désormais mises en avant. Il s’avèrerait même très efficace lorsqu’utilisé en protocole dit d’autogestion.

Le cannabis efficace contre l’endométriose ?

L’utilisation du cannabis à des fins thérapeutiques est plus que jamais d’actualité. Un certain nombre de pathologies et de conditions ont déjà été identifiées comme étant réceptives aux effets des différentes molécules présentes dans le cannabis. Aujourd’hui, nous nous intéressons au cas de l’endométriose. Selon une enquête, le cannabis consisterait en un traitement très efficace de l’endométriose via l’autogestion.

L’enquête en question a été conduite par des scientifiques de l’Institut NICM de Recherche sur la Santé, rattaché à la Western University of Sydney en Australie. Ses résultats ont été publiés dans le BMC Complementary and Alternative Medicine, une revue de référence accessible en ligne.

Une composante de cette étude a été la mise en place d’un sondage en ligne, partagé à travers divers médias sociaux. Plusieurs conditions à réunir afin d’y participer : les femmes devaient avoir entre 18 et 45 ans, vivre en Australie et avoir été diagnostiquée positive à l’endométriose. Au total, ce sont 484 femmes qui ont répondu à l’appel.

L’endométriose est difficile à vivre au quotidien chez les femmes et les traitements médicaux disponibles se révèlent peu efficaces à l’heure actuelle. En outre, ils entraînent des effets secondaires incommodants (saignements, prise de poids, sautes d’humeur, bouffées de chaleur, baisse de libido etc.).

Cannabis et CBD réduiraient les douleurs.

On constate que la majeure partie des femmes atteintes d’endométriose primaire adoptent des stratégies dites d’autogestion afin de gérer au mieux les symptômes. Nous en savons toutefois peu à ce sujet à date et il est difficile d’établir des constats tant les variables diffèrent d’une femme à l’autre.

Revenons donc au sondage pré-cité : lorsqu’une stratégie d’autogestion est adoptée, les femmes ont déclaré opter en priorité pour la chaleur (70%), le repos (68%) et des exercices de méditation ou de respiration (47%).

D’un point de vue efficacité et résultats, ce sont le cannabis, la chaleur, l’huile de chanvre/CBD et les changements alimentaires qui sortent du lot ; les sondées mettant en avant leur capacité à réduire la douleur.

A contrario, les stratégies à dimension physique telles que le yoga, le pilate, les étirements et l’exercice en général ont été jugées décevantes et moins efficaces. Il est toutefois important de préciser que les stratégies d’autogestion doivent tout de même faire l’objet d’un suivi de la part d’un professionnel de santé.

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