Cannabis : autorisation en Suisse à des fins médicales ?

La Suisse étudie la possibilité d’autoriser la prise de cannabis à des fins médicales. cette disposition permettrait la prescription de cannabis aux personnes atteintes de cancers et d’autres maladies graves.

Le cannabis autorisé à des fins médicales… et récréatives ?

Cette initiative apparaît comme bienvenue dans la mesure où elle se pose en alternative à un système actuel qui semble avoir prouvé ses limites. À date, voici comment les choses fonctionnent : toute personne cherchant à se procurer du cannabis à des fins médicales se doit de solliciter une dérogation auprès du Bureau Fédéral de la Santé. Cela se justifie par le fait que le cannabis est une drogue et considéré comme « illégal » par le gouvernement. De quoi permettre de fluidifier le processus devant une demande devenue croissante. Notons toutefois que ce sujet est à distinguer de l’expérimentation future de l’autorisation du cannabis à des fins récréatives dans plusieurs villes situées dans différents cantons.

À titre de rappel, l’utilisation du cannabis telle que nous l’observons peut être diversifiée. Elle permet alors, par exemple, , de stimuler l’appétit, réduire la spasticité associée à la sclérose en plaques ou bien de soulager la douleur chronique associée à plusieurs types de cancer.

Au moment d’expliquer son choix, la Suisse a mentionné son utilisation poussée du cannabis à des fins médicales dans le cadre de traitement de différentes pathologies. Au cours de la seule année 2018, les autorités fédérales disent avoir délivré près de 3.000 exceptions aux personnes cherchant à obtenir du cannabis à des fins médicales.

La Suisse s’ajoute à une liste de plus en plus longue.

Le gouvernement suisse s’en est expliqué par le biais d’un communiqué : “La proposition permet aux médecins de prescrire directement du cannabis dans le cadre de leur traitement {…} Cultiver et transformer du cannabis médical ainsi que sa vente serait alors possible dans le cadre d’un système réglementé.” – une référence directe à Swissmedic, l’organisme de réglementation pharmaceutique du pays.

En comparaison, rappelons que le Parlement portugais a récemment approuvé un projet de loi visant à autoriser les médicaments à base de cannabis. Le Portugal rejoint alors l’Italie, l’Allemagne, le Canada et certaines états des États-Unis. L’Irlande a également avancé en ce sens en juin 2018.

L’an passé, le fabricant de médicaments suisse Novartis s’est mis d’accord avec le fabricant canadien de cannabis médical Tilray dans le but de soutenir la commercialisation d’une partie de sa gamme. De quoi poser de sérieux jalons avant de faire le grand saut ?

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