Des députés LREM réclament une mission d’information sur le CBD

Des députés LREM réclament une mission d’information sur le CBD

Mettant en avant « des débouchés considérables » de la culture du chanvre pour les agriculteurs français, des députés de la majorité présidentielle requièrent la création d’une mission d’information à l’assemblée sur l’usage « bien-être » du cannabis.

Le chanvre bien-être (CBD), une opportunité de santé.

Ils sont six députés à s’être unis dans le cadre de cette démarche : solliciter la mise en place d’une mission d’information à l’Assemblée nationale au sujet de l’usage bien-être du cannabis. Nommément, nous retrouvons les députés LREM Jean-Baptiste Moreau (Creuse), Sophie Beaudouin-Hubière (Haute-Vienne), Jean-Baptiste Djebarri (Haute-Vienne), Naïma Moutchou (Val-d’Oise), Ludovic Mendes (Moselle) et le député Paul Molac, du groupe Liberté et territoires (Morbihan). Ces six députés voient le cannabis « bien-être » d’un bon œil et ce, pour plusieurs raisons.

Pour ses vertus et propriétés démontrées chaque jour un peu plus, d’abord. Les produits de cannabis « bien-être » ou CBD possèdent un taux de THC inférieur à 0,20%. Cela les rend légaux, au regard de la loi européenne, mais également dépourvus d’effets psychotropes et addictifs. Des milliers de personnes atteintes de pathologies lourdes (Maladie de Parkinson, Sclérose en plaque, Maladie d’Alzheimer) et de problèmes médicaux plus communs (insomnie, dépression, douleurs articulaires etc.) consomment aujourd’hui du cannabis sous diverses formes afin de soulager les douleurs et effets qui y sont inhérents et améliorer leur quotidien. Sa dépénalisation ou son encadrement stricts permettraient à une grande majorité de malades d’avoir un accès direct et règlementé à des produits à l’efficacité démontrée.

Le chanvre bien-être (CBD), une opportunité financière.

Le dernier semestre 2018 a vu l’émergence de centaines de boutiques revendant des produits à base de CBD sur l’ensemble du territoire. Une tendance qui trouve ses origines à l’étranger, dans des pays où la molécule est parfaitement légale et commercialisée dans des enseignes spécialisées. Admettant un retard évident en la matière et au regard de l’absence de contrôle de l’État, la Ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn a dû se montrer ferme en menant une campagne de répression forte, avec l’aide des magistrats. De quoi permettre par la suite d’évaluer sereinement les capacités et la pertinence de la molécule, de concert avec l’Agence Nationale de la Sûreté du Médicament (ANSM) et la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca).

Mais ce sont également les perspectives financières qui motivent les députés à se positionner sur le sujet : s’inspirant majoritairement du Canada, les signataires y voient une formidable opportunité de réaliser des profits, approvisionner les caisses de l’État et relancer l’économie agricole. « Aujourd’hui, des dizaines de milliers de consommateurs français utilisent quotidiennement des produits à base de chanvre « bien-être » à base de cannabidiol (CBD) », indiquent les six élus, « la plupart du temps importés de chez nos voisins européens, notamment via des plateformes en ligne ».

Une situation incompréhensible selon eux, justifiée par le flou juridique enveloppant la question. Pour eux, « cette réglementation empêche les acteurs économiques nationaux de développer une vraie filière alors que la France est le premier producteur européen de chanvre ». Ils insistent enfin sur la nécessité d’adaptation de la législation française afin de favoriser « l’ouverture d’un marché estimé à 1 milliard d’euros par an, améliorer le revenu de nos agriculteurs et dynamiser nos territoires ruraux. »

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