Légalisation du cannabis : 80,8% des citoyens consultés répondent favorablement

La légalisation du cannabis n’est plus un tabou en France...

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : ils indiquent que plus de 4 personnes sur 5 jugent que la légalisation du cannabis serait une bonne idée. Autres points de détail : le soutien de la dépénalisation a été avancé dans 13,8% des cas, le renforcement des sanctions à hauteur de 4,6% quand le maintien du cadre légal en vigueur atteint 0.8% (92% des répondants l’ont jugé inefficace).

Caroline Janvier est députée LREM et rapporteur sur la Mission d'information commune sur la réglementation et l'impact des différents usages du cannabis. Pour elle, le doute n’est plus permis. Il faut avancer désormais : « On sait désormais que la légalisation du cannabis n’est plus un tabou en France et que nos concitoyens font le constat de l’inefficacité de la législation actuelle en la matière ».

Une réaction en entraînant une autre : c’est dimanche Jean-Baptiste Moreau, également député LREM (Creuse) et lui aussi rapporteur de la mission d’information qui a déclaré : « Il faudra lancer une vraie consultation populaire et pourquoi pas un référendum. Nous ferons des propositions d’ici un mois ».

Il poursuit : « Aujourd’hui, on fait face à une interdiction mais à une consommation record, donc la situation n’est pas tenable. On a une économie parallèle très conséquente qui s’est constituée et qui finance d’autres réseaux, trafics d’armes et autres ».

Les répondants favorables à la commercialisation et la culture encadrée du cannabis

Le rapport au cannabis des membres du panel se décompose de la façon suivante : près de 30% des répondants à cette consultation citoyenne ont affirmé ne jamais avoir consommé de cannabis. Les consommateurs occasionnels représentent 38,3%, les consommateurs réguliers 17% les consommateurs quotidiens 13,9%.

Au sujet de la commercialisation, une majorité (62,4%) approuverait une commercialisation du cannabis dans des boutiques spécialisées. Au sein du reste des répondants, 24,2% choisissent la vente régulée sur le modèle de l’alcool, 8,6% la vente dans les bureaux de tabac et 3,8% la vente libre. Autre donnée éloquente : 86% des répondants, dans l’optique d’une légalisation ou d’une dépénalisation, aimeraient que l’État permette aux particuliers de cultiver leur propre cannabis de façon règlementée.

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