Cannabis : L’AFPC interpelle le gouvernement pour une augmentation du taux limite de THC dans la culture du chanvre

L’Association Française des Producteurs de Cannabinoïdes souhaite une revalorisation du taux limite de THC en France.

L’Association Française des Producteurs de Cannabinoïdes (AFPC) a adressé en mars dernier une lettre ouverte au gouvernement pour plaider en faveur d'une augmentation du taux limite de THC autorisé dans la culture du chanvre en France. Cette demande intervient dans le contexte de l'essor de la filière chanvre, en particulier dans le secteur du CBD, qui ne cesse de croître et gagner en visibilité ces dernières années.

Le taux limite actuellement autorisé en France est de 0,2 % de THC (tétrahydrocannabinol), principal composé psychoactif du cannabis. Or, ce seuil est jugé trop bas par l’AFPC, qui estime qu'il freine le développement de la filière chanvre et la production de CBD en France. En effet, de nombreux pays européens ont déjà relevé ce seuil à 0,3 %, voire 1 %, sans que cela ne pose de problème de santé publique ou de sécurité.

Une démarche qui vise à favoriser la production française de CBD

Selon l’AFPC, cette augmentation permettrait aux agriculteurs de mieux valoriser leur production et de répondre à la demande croissante des consommateurs en CBD, utilisé pour ses vertus thérapeutiques et relaxantes. Elle permettrait également de réduire la pression sur les importations, souvent issues de pays tiers, et d'encourager une production locale plus respectueuse de l'environnement.

Cependant, cette demande suscite des interrogations et des réserves, notamment chez les associations de prévention des addictions et de santé publique, qui craignent une banalisation de la consommation de cannabis. Il convient donc d'encadrer strictement cette augmentation du taux limite de THC et de mettre en place des dispositifs de contrôle et de traçabilité pour garantir la qualité et la sécurité des produits.

En conclusion, l'augmentation du taux limite de THC dans la culture du chanvre en France est un enjeu important pour le développement de la filière et l'émergence d'une production locale de qualité. Toutefois, cette évolution doit être encadrée et contrôlée pour éviter les dérives et les risques pour la santé publique. Il est donc nécessaire d'ouvrir un débat constructif et d'associer tous les acteurs concernés pour trouver un compromis satisfaisant pour tous.

keyboard_arrow_up