La Grèce autorise la culture du cannabis

La Grèce a légalisé le cannabis à des fins médicales en 2017 avant d’en lever son interdiction de le cultiver et de le produire dans la foulée en 2018. Le gouvernement vient d’accorder six licences autorisant la culture de la plante.

La Grèce accélère sur la filière cannabis.

Consommer du cannabis, sous quelque forme que ce soit, est toujours illégal en Grèce à l’heure où nous écrivons ces lignes. Il existe toutefois une exception : il s’agit de l’utilisation à des fins médicales. Le gouvernement grec semble toutefois disposé à passer à la vitesse supérieure – pour la première fois, l’industrie du cannabis entrevoit des perspectives réjouissantes avec la distribution de six licences accordées à des entreprises qui pourront dorénavant cultiver du cannabis.

Au total, ce sont plus d’une cinquantaine de demandes de licences qui ont été déposées, certaines d’entre elles demeurant en phase d’approbation.

L’État estime que l’essor de cette nouvelle industrie pourrait créer 3.500 emplois. Il faut dire que les facteurs socio-économiques observés sur place sont plus que propices au développement de cette filière : un gouvernement d’extrême gauche solidement ancré et une population résolument jeune réputée dans la défiance permanente de la loi. La Grèce est ainsi considérée par les investisseurs dans l’avenir du cannabis comme un solide compromis.

« La Grèce, c'est la Californie européenne »

James Ickes est General Manager chez Devcann, une société établie en Ohio qui a investi presque 14 millions de dollars US dans l’industrie du cannabis. Son but ? Cultiver, transformer et exporter du cannabis médical/industriel dans le reste du pays. La mise en place de cette filière que la société maîtrise dans sa globalité autorisera sans doute une qualité de service élevée et des profits rapides.

Lorsqu’il s’agit d’évoquer la Grèce, Ickes en observateur éclairé déclare au Wall Street Journal : « La Grèce est un pionnier, c’est l’un des rares pays à offrir la possibilité d’exporter et son emplacement est formidable: une voie vers l’Europe et le Moyen-Orient. »

Ickes va même plus loin dans la comparaison, osant une personnification éloquente : « La Grèce, c’est la Californie Européenne. »

Le journal économique national Naftemporiki, laisse entendre que le total des 56 opérations potentielles, les demandes de licences en attente d’examen, pourrait rapporter la somme de 590 millions d’euros (663,10 millions de dollars US) à l’État.

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