Les intérêts
du CBD
Un intérêt environnemental non négligeable
La grande majorité des scientifiques semble souligner que “le grand public ne se rend pas forcément compte du peu de temps qu'il nous reste” pour enrayer les changements irréversibles et désastreux des systèmes climatiques de la Terre.
Notamment, comment passer d'une économie à fortes émissions de carbone à une économie de faible intensité ?
Pour y parvenir, le chanvre pourrait représenter une contribution précieuse et offrir des solutions économiquement viables pour aider à relever certains des principaux défis auxquels nos sociétés sont actuellement confrontées, notamment concernant la pollution, les émissions de gaz à effet de serre, les déchets plastiques, la faim dans le monde, la santé humaine, le manque d'emplois et le sous-développement économique rural.
Si la filière du chanvre industriel en France a su perdurer dans un contexte complexe, elle doit aujourd’hui se développer pour intégrer de nouvelles dimensions.
Le chanvre apparaît comme l’un des marchés agricoles et industriels à la plus forte croissance depuis maintenant plusieurs décennies avec plus de 25 000 applications potentielles.
Le chanvre présente par ailleurs des avantages environnementaux majeurs comme la séquestration du carbone, la préservation de la biodiversité, l’assainissement du sol et la phytoremédiation, l’élaboration de produits industriels et de consommation soucieux de l’environnement, etc.
Additionnellement, la culture du chanvre ne nécessite ni herbicides, ni pesticides, ni fongicides.
Favorisant la biodiversité, le chanvre produit de meilleurs résultats que la plupart des principales cultures, telles que le blé, le maïs ou le colza.
La production de chanvre est par ailleurs négative en carbone : la plante en absorbe plus pendant sa croissance que ce qui est émis par l'équipement utilisé pour sa récolte, son traitement et son transport.
Un hectare de chanvre industriel peut en effet absorber jusqu’à 15 tonnes de CO2. Par comparaison, l’exploitation classique moyenne de terres agricoles émet environ 3 tonnes de CO2 par hectare. Sa croissance rapide fait également du chanvre l’outil de transformation du CO2 en biomasse le plus efficace à notre disposition.
Le chanvre s’avère aussi d’une grande utilité lors de la rotation des cultures, sa culture laissant le sol dans un état optimal.
Un intérêt écologique
En plus de participer à la lutte contre le réchauffement climatique grâce au stockage de CO2 dans ses structures, le chanvre dispose d’un autre avantage non négligeable : ses besoins en eau sont limités. A l’heure où nous faisons face à une hausse des températures à travers le globe et à une augmentation de l’évaporation qui renforcent la durée et l’intensité de la sécheresse des sols, la culture du chanvre se révèle être une culture écologique par excellence.
Même si l’arrosage reste indispensable pendant les périodes de croissance active, grâce à ses racines dites pivotantes et fasciculées, qui peuvent descendre très profondément dans le sol (jusqu’à 3,5 m), le chanvre va puiser l’eau.
Il se montre ainsi résistant aux conditions sèches et demande moins d’eau que d’autres cultures très gourmandes nécessitant des systèmes d’irrigations systématiques.
Le chanvre, une plante entièrement valorisable
Le chanvre pourrait être considéré comme une « super-plante ». Ses utilisations sont infinies et chacune de ses parties est valorisable : tige, fibres, feuilles, chènevotte (partie intérieure rigide de la tige), fleurs ainsi que les graines de chanvre, appelées chènevis.
Nombreux sont les secteurs dans lesquels le chanvre est utilisé, que ce soit pour ses bienfaits sur la santé ou encore pour son fort intérêt agricole, environnemental et technique. Nous pouvons ainsi retrouver le chanvre, reconnu pour ses qualités nutritionnelles, dans l’alimentation humaine et animale. Dans le secteur médical, pharmaceutique et cosmétique, le chanvre est aussi sur le devant de la scène grâce notamment aux propriétés anti-inflammatoires et neuroprotectrices des cannabinoïdes présents naturellement dans la plante, mais aussi grâce à ses acides gras polyinsaturés, très bénéfiques pour la peau.
Ses fibres, extrêmement durables, sont très prisées de l’industrie textile et peuvent être également transformées en voiles, en toiles ou en cordes grâce à leur résistance. Dans ce domaine, le chanvre vient même surpasser le coton : sa culture est bien plus écologique du fait de ses faibles besoins en eau et il ne nécessite ni herbicide ni pesticide contrairement au coton. De plus, le chanvre est antimicrobien, une propriété très appréciée de l’industrie.
Dans le secteur du bâtiment et des matériaux de construction, outre l’aspect écologique, les produits à base de chanvre se révèlent être l’alternative par excellence grâce à leurs propriétés techniques, souvent égales et parfois meilleures que celles des matériaux utilisés dans l’industrie conventionnelle. Le béton de chanvre par exemple, fabriqué à partir de chènevotte et de chaux, permet d’obtenir un béton solide, plus léger et plus flexible que le béton traditionnel.
Du côté de l’industrie papetière, le chanvre est bel et bien présent aussi. Il permet de fabriquer des papiers spéciaux grâce à ses fibres. Livres, papier à cigarette, journaux ou emballages (au revoir les emballages plastiques polluants), tout est réalisable avec le chanvre, qui présente par ailleurs un rendement quatre fois supérieur au papier issu des arbres.
Son utilisation ne s’arrête bien évidemment pas là : biocarburant, litière pour animaux, matériaux de carrosserie automobiles, base pour peintures naturelles, etc. Le chanvre est une plante prometteuse, aux mille bienfaits, qui offre des possibilités infinies dans tous les secteurs et qui permet en plus d’avoir une approche écologique durable.
