Le CBD est-il légal en France ?

Le flou persiste au sujet de la consommation de CBD en France. Elle est tolérée dans certains cas et répréhensibles dans d’autres circonstances. Canebiera fait le point sur la situation.

« OUI » au CBD, « NON » au THC.

CBD et THC – cannabis et cannabidiol : il convient d’opérer une distinction entre les deux molécules. Le CBD et le THC sont des substances actives issues du plant de chanvre, autrement dit des composantes. La différence ? Le THC a un effet psychoactif (communément appelé « la défonce ») et est considéré comme un stupéfiant ce qui n’est pas le cas du CBD.

En fait le CBD va avoir tendance à minimiser les effets du THC : ses effets sédatifs lui permettent de contrebalancer l’aspect psychoactif du THC.

En d’autres termes, d’un point de vue législatif, les produits à base de THC tombent sous le coup de la loi et leur consommation est passible de poursuites pénales. Les produits à base de CBD (chanvre), eux, peuvent être consommés à condition de contenir moins de 0,2% de THC.

Des effets très différents entre CBD et THC

Nous avons évoqué les effets psychoactifs du THC et ils sont nombreux car ils entraînent une modification de l’état de conscience en agissant directement sur le cerveau. Les sentiments de bien-être, d’euphorie et de relaxation vont également de pair avec pupilles dilatées, yeux rouges, stress, anxiété et paranoïa. Mais surtout l’addiction.

Le CBD, lui, ne génère aucune angoisse et est dépourvu de caractère addictif. Mieux, ses propriétés apaisantes sont reconnues lorsqu’il s’agit de soulager le quotidien de malades ayant des douleurs et crises chroniques (épilepsie, Maladie de Parkinson et d’Alzheimer notamment). Le CBD est aussi efficace contre les inflammations, l’anxiété, la dépression et l’insomnie.

Légalisation du CBD en France : des étapes franchies récemment

Des étapes ont été franchies en la matière au cours des dernières semaines. Le Comité Scientifique Spécialisé Temporaire (CSST) réuni par l’Agence Nationale de la Sûreté du Médicament (ANSM), au terme de 3 rencontres s’étant tenues lors du second semestre 2018, s’est prononcé en faveur de la mise à disposition du cannabis thérapeutique en France le 13 décembre dernier par voie de communiqué.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), par le biais d’un courrier daté du 24 janvier dernier rédigé de la main de son Directeur, a demandé aux Nations Unies de re-classifier le cannabis en échelon I (initialement échelon IV) dans les Conventions Internationales relatives au contrôle des drogues de 1961.

Enfin, les députés du Parlement Européen ont voté mercredi 13 février une résolution sur les moyens de combler les lacunes des États-membres en matière de recherche sur le cannabis médical.

Une clarification du sujet paraît plus nécessaire que jamais. La question du CBD a dépassé le simple phénomène de société et s’annonce d’ores et déjà comme une affaire de santé publique.

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